Si vous ne connaissez pas encore Julie, laissez moi faire une brève présentation. Jeune prodige (n’ayons pas peur des mots) à l’univers singulier, elle trouve dans la photographie un moyen d’interroger, t’interpeller ses contemporains. Rencontre :
* En deux/trois phrases, pourrais-tu te présenter (même si je pense que beaucoup de mes lecteurs te connaissent déjà) ? Quel âge as-tu, ta formation ?
J’ai 23 ans, et je suis autodidacte en photographie ; j’avance dans le milieu en découvrant et apprenant au fur et à mesure. Parallèlement, je poursuis des études en philosophie afin de devenir professeur.
* Comment en es-tu venu à la photo ? Depuis combien de temps tu photographies ?
J’ai commencé la photographie il y a environ 5 ans. C’est arrivé plus ou moins par hasard : on m’a offert un petit compact pour mes 18 ans, qui ne devait servir qu’à immortaliser mes souvenirs de vacances. Mais très vite, en parallèle de mes études j’ai pris goût à inventer mes propres histoires avec l’appareil, à réaliser des mises en scène.
* Tes photos sont fantastiques (dans les deux sens du terme). Expliques nous d’où te vient cette inspiration, qu’est ce que tu veux dire avec tes clichés, quelle est la démarche philosophique derrière ?
On étiquette souvent mon travail comme « onirique », car je joue beaucoup avec l’imaginaire. Il est vrai que j’aime recourir aux codes du conte et du rêve, pour contester la pensée post-moderne, qui veut nous faire croire que la vie n’a ni sens ni beauté. Cependant je ne souhaite pas simplement faire rêver avec mes images, j’essaie de soulever des questions, de provoquer des introspections. Si je recours à l’onirisme, voire au surréalisme, c’est pour mieux interroger notre monde. Le symbolisme est pour moi une manière de proposer autre chose que la réalité de tous les jours, de montrer ce qu’elle pourrait être en soulignant précisément ce qu’elle n’est pas.
* Quel matériel utilises-tu pour tes prises de vue, et à la post prod ?
J’utilise un d700 avec un 50mm1.4 ; un trépied, un réflecteur très rarement. En post-prod, j’ai longtemps utilisé Gimp mais je travaille à présent avec Photoshop.
* Comment ton regard s’est construit au fil du temps ? Comment as-tu chercher/trouver ton style si particulier ?
Je pense que mon style a naturellement découlé de ce que je portais en moi. Je ne l’ai pas choisi, c’est simplement venu. J’ai toujours réalisé des photos tendant à l’imaginaire, c’est comme une seconde nature. Pour trouver son style, il faut probablement simplement s’écouter, cela revient à comprendre qui on est au fond… une quête de style c’est une quête de soi-même.
* A quel point avoir ton style propre a eu un impact sur ta carrière ?
Cela a certainement joué, mais je manque de recul pour voir réellement l’impact. Il y a sans doute eu aussi de la chance et des rencontres déterminantes.
J’espère que cette découverte de la photographe Julie de Waroquier vous a plu. Je vous dis à très bientôt pour une nouvelle interview 🙂
6 réflexions sur “Le regard "onirique" de Julie de Waroquier”
Superbe et incroyable! quel plaisir de connaître à travers ce blog des nouveaux artistes!! merci
Ping : abimaelhenrique.com.br | David Olkarny: uma verdadeira inspiração
Ping : Julie de Waroquier @ Sans pretention
Jolies photos, dans le même style, quoique bien différents, vous devriez adorer le travail très personnel d’Olga Valeska
Je connaissais pas cette photographe mais je vais suivre ce qu elle fait maintenant 😉
Artiste incroyable que je follow depuis plus d’un an maintenant et dont on ne peut plus se passer 😉
N’oubliez pas qu’elle a publié une livre avec ses plus belles réalisations artistiques :
https://www.juliedewaroquier.com/revalites